Cette semaine, je me suis posé la question du choix typographique pour une écriture inclusive et accessible, car inclure les unes en excluant les autres, ce n’est pas un progrès, même linguistique.
Commençons par le postulat de départ : je suis pour l’écriture inclusive, même si c’est plus long à écrire, ainsi que pour la féminisation des noms communs. Je suis également pour que les textes soient correctement lus par les synthèses vocales, ainsi que par les dyslexiques (avec une police de caractère gratuite comme OpenDyslexic). Mon questionnement dans cet article étant essentiellement sous l’angle technique, j’exclus la pirouette linguistique qui consiste à remplacer certains mots genrés par des mots non genrés ; par exemple, remplacer « les directeurs et directrices » par « les responsables » ne me satisfait pas car j’estime que la définition de ces termes n’est pas la même dans certains contextes. C’est donc une astuce qui a ses limites puisque le sens du propos est modifié.
J’ai donc fait quelques recherches car je me suis dit que d’autres avaient du forcément se poser la même question, et peut-être la résoudre. J’ai trouvé le comparatif sérieux de Vincent Valentin des différentes écritures, où il compare et analyse les différentes solutions typographiques avec leurs avantages et leurs inconvénients. Si aucune solution n’est heureuse pour tout le monde, certaines sont acceptables et accessibles avec les outils d’assistance technique.
Lors de mes recherches, je suis tombé sur une déclaration de l’Académie Française de 2017 qui refuse l’écriture inclusive. Je suis fort étonné de cette position dogmatique. Peut-être l’Académie aura-t-elle changé d’avis depuis le temps…
Lisez également la tribune de Dominique Archambault sur l’écriture inclusive, enseignant chercheur en informatique et spécialiste des questions d’accessibilité. Les commentaires sur son article nourrissent la réflexion sur le sujet.
N’hésitez pas à commenter vous aussi cet article et me donner votre avis sur ce point.
